Philippe Ariès (Blois, 21 juillet1914 - Toulouse,8 février1984) est un journaliste,essayisteet historienfrançais. Il est connu pour son étude sur LEnfant etla vie familiale sous lAncien Régime et pour son étude surlévolution de lattitude de lhomme devant la mort (LHomme devantla mort). Héritier de lécole des Annales, il est considéré comme unpionnier de lhistoire des mentalités mais il a du attendre lâge de soixante-quatre ans pour obtenirune reconnaissance de son statut dhistorien par le milieu universitairefrançais, avec son élection en 1978 à lEHESS en tant que directeur détudes, sans pouvoir néanmoinsenseigner plus dune année car il atteignait lâge de la retraite.
Philippe Ariès occupe uneposition atypique dans le paysage intellectuel français. «Historien dudimanche» comme il aime à se présenter, il se prend de passion pour la démographie historique, discipline au sein de laquelle il utilise ses méthodesnovatrices de traitement, puis pour lhistoire des mentalités dont il devient le porte-drapeau. il apporte aussi sapierre en donnant ses lettres de noblesse à lusage de liconographie en histoire. Créateur dece champ nouveau appelé à de grands succès, lhistoire des mentalités, il se montre proche dun Michel Foucault, dont lathèse, publiée en 1972 sous le titre lHistoire dela folie à lâge classique, présente un même souci dinterdisciplinarité, confinant à lethnologie, voire à la psychanalyse.
Profitant dela dynamique créée par les Essais sur l'histoire de la mort en Occident, opuscule qui rassemble lesrecherches d'une dizaine d'années, Philippe Ariès, porté par la logistique duSeuil, peut enfin se consacrer à la rédaction de son maître ouvrage L'Homme devant la mort quiest publié par les éditions du Seuilen 1977 dans la collection "L'Univers historique" puis réédité enpoche dans la collection"Points" histoire des mêmes éditions.
"La mort a (désormais) son historien: Philippe Ariès. LHomme devant la mort est une plongée danslinconscient collectif autour dun sujet devenu tabou mais qui ne le fut pastoujours: de Homère à Tolstoï, la mort était familière; maintenant"on nose pas dire son nom". PhilippeAriès convie le lecteur, entre Le Temps des gisants et La Mort ensauvagée,à cette confrontation intimidante avec les sépultures, les rites funéraires etles tombeaux. Tout au long des siècles, la psychologie de la mort évolue. Lamélancolie dune vie trop brève, leffroi provoqué par le personnage dumort-vivant, la pratique testamentaire qui personnalise le moment du décès sontautant de facettes macabres qui trahissent les rapports compliqués que lhommeentretient avec la grande faucheuse. Terrible ou belle, cadavérique ou policée,la mort est domestiquée par PhilippeAriès grâce à de longues années de recherche au sein dun corpus foisonnantet diversifié qui regroupe des témoignages littéraires, artistiques etarchéologiques. Voilà la mort dans tous ses états! " (LoïsKlein, Babelio)
Le livre souvre sur les thèmes introduis dans louvrage précité (Essais surl'histoire de la mort en Occident), puis se découpe en quatreparties: 1- Nous mourrons tous; 2- La mort de soi; 3- La mort longue etproche; 4- La mort de toi. Fidèle à lui-même, l'historien ne s'interdit aucuntype de sources et constitue ainsi un corpus documentaire varié: sourceslittéraires, liturgiques, testamentaires, épigraphiques et surtouticonographiques qui deviendront ensuite un bel album Images de l'hommedevant la mort (1983). Ne pouvant prétendre à aucune forme d'exhaustivitécompte tenu de la longueur de la période balayée, du Moyen Age à nos jours, ilprocède par sondages. Pour lui, il existe une relation (un fil conducteur)"entre l'attitude devant lamort et la conscience de soi, de son degré d'être, plus simplement de sonindividualité".
Les deux ouvrages, objets de la présente annonce, sont les deux tomes delHommedevant la Mort, intitulés pour le premier le temps des gisants,pour le second la mort ensauvagée. Ils comportent respectivement 302 et343 pages, soit 645 pages sans les tables.
Ils pèsent ensemble 0,45 KG et mesurent 18 (hauteur) sur 11,5 cm(largeur), leur épaisseur respective avoisinant 1,5 cm.